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Dienstag, 3. November 2015

KPR-2: 37ième jour | Monteforte—Creazzo



Après avoir quitté la famille, je me retrouve dans un plateau, magnifique. Et suivant le conseil de Federico, c’est-à-dire faire une escalader les collines et etre plus au nord pour éviter le trafic et les zones industrielles, j’arrive dans un petit village, précisément au café ou se retrouvent de sympathiques personnages. Alors quand ils voient une ragazza, ils ne peuvent s’empecher d’etre galants et de me demander ce qui me ferait plaisir. Et j’en profite bien. Je dis alors, un café et un thé, avec un peu d’eau. Et puis, une brioche. Bon, ils acceptent, ont l’air de comprendre que de «caminare» ça donne faim et soif. Mon sac se fait aussi de plus en plus lourd. On m’offre de petits cadeaux et comme toutes ces petites choses ont beaucoup de valeur et que je ne peux y renoncer, je porte. Par contre, ce n’est pas une région ou plutot le chemin emprunté des collines ne m’amènent pas forcément aux musées d’art.

Ah, il faut choisir. Culture ou nature, telle est la question! A Creazzo, décidée de ne pas commencer trop tard ma quete d’artistes, je m’adresse vers 16h30 à toutes personnes croisées, ce qui m’amène au Garden Center. Et là, deux vendeuses hyper sympas se mettent à rechercher la perle précieuse. Et on en trouve. Une dame m’accompagne jusqu’au président d’une association d’artistes et lui-meme artiste. La dame me quitte. L’artiste, qui est grand-père, donc un peu préoccupé par ses petits enfants qui sont à l’étage, n’a pas de jardin. Par contre, il me conseille deux autres artistes qui ont un atelier un peu plus loin. J’arrive en plein travail des Martini, fils et père, qui sont entre autre encadreur. Multo sympathico. On se prend au jeu, je pose mes questions, on me répond, on bénit l’espace avec un peu d’eau, et puis vient la question cruciale: «Avez-vous un jardin?».

Le père a bien un petit espace, mais c’est du béton, pas de la terre fraiche. Le fils, non plus, rien et habite à 20km de là. Alors commence une suite de téléphones. Je suis entre l’embarras et la reconnaissance. Il y a bien une artiste qui a un grand jardin et une grande maison, une artiste intéressante et chaleureuse. Le seul quoique, c’est que le robot qui est censé tondre le gazon, a un problème: on ne peut plus l’arreter (si j’ai bien compris) ou quelque chose. Pour résumer, ça ne va pas. Mais elle tente de régler le problème. Le fils Martini essaie un autre contact. Ca ne va pas non plus, car l’homme est avec sa copine. Et ça, j’ai commencé à comprendre, une autre femme dans l’appartement d’un couple…ça ne va pas bien. Les italiennes seraient jalouses!? C’est une zone un peu protégée. Un peu interdite. Non, je ne franchirai pas la frontière.

Finalement, après toutes les tentatives possibles et imaginables, il faut l’accepter, ça n’ira pas pour ce soir. Il me propose de m’amener dans une auberge bon marché. J’accepte ou pas? Eco. J’accepte. M….arinka, tu n’es pas assez conséquente. Je n’ai pas trop envie… C’est la première fois que je paie pour ma nuit. Et c’est pour cela que j’étais un peu triste, je n’étais pas fière. J’explique à l’aubergiste et je lui demande meme si elle n’aurait pas un bout de gazon. Malheureusement pas, et elle a bien une connaissance qui est artiste, mais en ce moment, elle est en Allemagne. Bon, basta. Va pour une nuit. Elle me fait un prix baissé, prise de pitié. Je dors bien, je mange bien: Minestrone et insalat