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Samstag, 8. April 2017

KPR-3: Jour 1 I Kassel - Heiligenrode


Voilà, l’aventure commence, vraiment ! Après deux jours de préparation, d’échange et de  rencontres à Kassel, accompagnée de l’équipe film, me voici maintenant en route, seule face à l’inconnu.

Aujourd’hui, premier jour de marche. Lever aux aurores. De la Wilhelmshöhe, j’ai observé cette statue d’Hercule de 8 mètres de hauteur et je me suis lancée dans une descente vers le château, puis vers la ville. Kassel a ses propres Champs-Élysées. Quelle architecture, quels parcs, quelles statues, et de véritables vestiges du VIIIème siècle qui mettent à l’honneur l’Antiquité. Pan a joué de sa flûte, Socrate récité quelques pensées, moi j'ai juste marché.

Je me mets dans le rythme, j’accueille le sac à dos, je réveille la force physique et la mécanique pour « propulser » un pas après l’autre. Tout est dense. Tout est intense. On ré-apprivoise le mode du marcheur, celui du pèlerin. Tout est dense. Lors de notre virée à Kassel, dans les endroits artistiques, j’ai déjà reçu la bénédiction de six personnes, lesquelles m’ont ouvert leur espace, leurs pensées. J’ai laissé le K à plusieurs endroits, petit symbole qui va voyager.

La petite équipe du film (2 personnes: Ramon et Wendy) est merveilleuse. A fond, dans le projet. Je crois que pour Wendy c’était important. Elle comprend mieux ce que je lui expliquais en paroles, le concept et les anecdotes de la Kunstpilgerreise. Vivre. Il faut le vivre. Aujourd’hui, nous avons vécu. Bien. Une variété d’instants de paysages urbains, périphériques, et pittoresques. Et il y a les rencontres. Je pensais faire une courte journée. Elle s’est prolongée pour atterrir dans un jardin où j’ai pu planter gratuitement ma toile verte. Une situation mène à une autre et souvent, il ne faut jamais se figer sur ce que l'on croit acquis. Arrivée vers 16h30 dans un village - banlieue de Kassel, je me mets à la recherche de l’artiste. Les gens interpellés me disent qu'il ne se passe pas grand chose et qu'il n'y a pas d’âme d'artiste aux alentours. Ne pas désespérer et continuer. Puis, un monsieur me dit de passer à l'église évangélique car il y a une œuvre qui mérite d’être vue. Alors, après avoir tenté plusieurs prises de contact sans succès, on s'en va pour se délecter, se laisser surprendre par de l'art religieux. Le gars n'avait pas tort ! Quelle contemporanéité !

Finalement, l'organiste présente sur les lieux téléphone à la pasteure pour l’informer du passage de cette jeune femme marchant de Kassel à Athènes, accompagnée de deux autres personnes. Elle accepte d’échanger. Encore 40 minutes pour rejoindre le village prochain. C'est bon. J'ai du gazon, je suis heureuse. (Mince par contre, je remarque maintenant que j'ai oublié de passer un coup de fil !)
Il y a encore tant de choses dans ma tête. J'ai beaucoup parlé face caméra. Raconté ce qui se déroule. Je me réjouis de dormir.

Première journée accomplie ! Corps fatigué. Repos mérité. La machine se met en route et moi j'embrasse le sommeil d'une nuit profonde. SALUT !

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