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Sonntag, 11. Juni 2017

KPR-3 : Jour 65 I Ete - Tata

La lune est pleine, les feux d'artifice explosent haut dans le ciel et la musique retentit. De loin, je les imagine à une fête de mariage. Je me dis que j'aimerais être de leurs. Mais non ma fille tu ne découcheras pas de ta tente. Je quitte mon campement de bonne heure et dès 7h du matin je suis postée devant le bistrot du coin. On m'ouvre la porte, j'essaye de demander un thé chaud, hop... c'est compliqué de mimer. Un voisine arrive et on essaye de communiquer. Elle est paysanne et s'occupe de plus de 500 vaches qui produisent du lait. Elle réveille la fille du patron qui vient me saluer et surtout me parler en allemand. Celle-ci me fait visiter tout le village : le Heimatmuseum, le théâtre open air et la bibliothèque. On cherche le maire qui paraît-il peint. Malheureusement, impossible de mettre la main dessus. Je quitte ma guide en la rémunérant pour sa disponibilité, elle s'est quand même levée très tôt pour un dimanche matin.

Aujourd'hui je continue sur le chemin de Saint-Jacques à contre-sens. J'y croise Victor. Il est tout mince et a un sac qui me fait mal rien qu'en le regardant. On s'arrête un moment, on dépose nos "armes" et on échange quelques mots, ça fait franchement du bien ! Car sur le chemin je me sens parfois bien seule. Et la solitude a pris une place importante, sans doute parce que cela fait deux mois que je suis sur la route. Les paysages ça rend méditatif. D'ailleurs je me rends compte que de manière générale je ne témoigne pas trop à la caméra que je transporte. Je ne chante pas non plus, il y a un discours intérieur qui se crée et c'est très bien aussi. Mon objectif du jour c'est la ville de Tata, ça sonne bien. En Hongrie, tu trouves des noms comme Papa, Dad, Taiabanya.

Tata est une petite ville avec un lac magnifique, la baignade y est autorisée. Juste avant d'arriver, je croise un autre pélerin : Tamas, tout juste parti de Budapest deux jours auparavant. Et puis il y a un vieux gars, sympathique mais bien alcoolisé qui veut m'aider. Il enfourche sa bicyclette électrique et je crois q'il veut m'amener chez un artiste. On fume une cigarette ensemble et il me montre la direction du centre ville. J'ai rien compris mais c'était sympa.
Au centre de Tata, après avoir fait un petit tour, je m'assieds et discute avec un jeune couple. J'explique ma démarche et ils commencent à réfléchir. Mais ils n'ont aucun contact d'artiste. Après une heure de causette, je lui demande mais toi tu es musicien donc artiste. Le gars me dit "oui" et hop me voilà embarquée chez eux et on passe une magnifique soirée. Merci au band de Jet-Lag : Roland, Rica et Vajk !


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