Je ne peux pas quitter le village sans passer par la maison de la culture. On m'a parlé d'un groupe de danse folklorique de 10 personnes qui ont entre 70 et 80 ans. On m'accueille à nouveau à bras ouverts et on tente à tout prix de joindre un des danseurs. Bon à cet âge là ils n'ont pas forcément de portable et finalement c'est une jeune qui me montre de la danse traditionnelle hongroise. C'est assez physique, tu sautes et ressautes en l'air. Elle m'initie. Je passerai en tout 2h30 dans cet endroit où salle de spectacle et bibliothèque se côtoient. On m'offre même du lard bien salé. Je reprends la route en ayant comme objectif de passer la frontière vers la Serbie. Pour une fois dans ma vie je serai plus rapide que les camions et les voitures qui sont pratiquement à l'arrêt, dans un bouchon avant la frontière.
Je présente mon passeport aux deux douanes et le douanier serbe entonne : "Marinka, Marinka...Dobraden" et hop me voilà en Serbie !
Le tout n'est pas encore joué, il me faut trouver un logis car on m'a déconseillé de planter ma tente dans les champs à cause de la crise des migrants. "Les policiers n'étant pas forcément compréhensifs, ils ne feront pas la différence" m'a dit un Hongrois. Après la douane je me suis adressée à Bob qui m'aide à traduire mon texte de présentation du Hongrois vers le Serbe. Mais comme lui ne parle pas bien le Serbe, il accoste plusieurs personnes dans le village.
C'est une vraie petite odyssée en passant par le gardien d'un parc, une caissière, des ouvriers complètement bourrés puis un couple qui m'accueille. Les deux sont des professeurs à la retraitent et il m'offrent leur jardin. Le mari qui a également été journaliste proposer de m'amener en ville et de me présenter à la propriétaire de la Kleinhouse Gallery. Et hop, ni une ni deux, on me propose de faire une présentation le lendemain.
C'est incroyable !
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