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Montag, 3. Juli 2017

KPR - 3 : Jour 87 I Srbobran - Novi Sad

Je quitte Slobodan et sa famile qui m'ont énormément émue . Mais je prends conscience que parfois j'ai aussi besoin de préserver mon espace, comme une bulle d'oxygène. La plupart du temps ça va très vite car je ne peux décemment pas refuser l'aide que l'on me propose. Mais je sens que j'approche de mes propres limites. Si je continue de passer ainsi d'une personne à l'autre, ce qui à chaque fois demande une certaine énergie et attention, je sens que je pourrais devenir désagréable. Et ça je ne le veux pas. Alors je décide de mettre mes lunettes de soleil et de tracer à travers la ville sans m'arrêter en fixant l'horizon. Je me ravitaille dans une petite épicerie chez un monsieur à la peau mate et aux cheveux très noirs qui me propose sa charrette. Et pour une fois j'accepte de prendre un moyen de locomotion, tiré par un cheval. Nous faisons quelques km sur la route principale. Je me pose la question si c'est plus rapide à cheval ou à pied.



Puis pendant plusieurs heures je longe la route principale à travers champs jusqu'à la ville de Novi Sad. C'est un lieu qui me séduit assez vite  parce que très vivant. J'ai rendez-vous avec Nora, une pédagogue qui a travaillé au Musée Thomas à Kiskunhalas et qui après avoir l'article dans la presse locale hongroise sur mon projet, m'a écrit et invitée chez elle. Le souci c'est qu'elle vit dans la cité universitaire et qu'elle n'a pas le droit de me loger. Finalement, après avoir tenté différentes stratégies, je décide de camper derrière l'église.


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