L’Autriche est belle avec ses petits villages de vignerons. Il y a une cave l’une après l’autre. Des petites maisons blanches accolées les unes aux autres. Les villages idem. Une rue principale et les maisons colorées collées les unes aux autres. Pas de boulangerie, ni de petits magasins. Je me demande si cela vient du temps où chaque maison produisait ses propres aliments. Par contre, tout comme en Allemagne, des pompiers et le service qui est bien sûr volontaire.
A Hollabrunn, je suis accueillie par un couple très touchant : Marie Anne et Rudi. Ils ne se définissent pas comme des artistes mais juste comme des personnes qui créent, travaillent. La définition n’est pas importante. Rudi ne voit plus que d’un œil et sa vue est très réduite, il n’entend pas très bien non plus. Marie Anne a des problèmes avec une oreille. Quand j’ai tenté d’appeler Marie Anne par dessus la barrière avec ma non voix (oui, je l’ai perdue), c’était épique. Je la voyais mais je n’arrivais pas à l’atteindre. Et pour nos conversations, pareille situation est tellement drôle !!! Je suis en Autriche, je connais la langue mais je n’ai plus de voix ! Ahah ! Rudi continue à faire de la céramique, à tourner et il me dit que l’important c’est de sentir, sentir avec les mains. Ils ont aussi une série de bonzaïs qu’ils soignent avec doigté et beaucoup de patience. Marie Anne touche à tout : céramique, peinture, sculpture en fer, sérigraphie. Pour elle, c’est le processus, le chemin qui est essentiel… et le fait d’apprendre. Autodidactes ! Encore. Marie Anne soutient son compagnon de vie Rudi qui est limité à cause de plusieurs problèmes de santé. Son métier d’horloger lui a causé de graves problèmes de dos et plusieurs soucis l’ont paralysé et réduit drastiquement ses capacités. C’est beau de les voir et Marie Anne est admirable.
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