Je marche en ville, je visite encore deux galeries et m’amuse de la situation : dans certains musées situées dans les bâtiments historique, il y a toujours un gardien qui t’accompagne, ouvre et ferme les portes, allume et éteint les lumières. C’est un moment privilégié mais un peu absurde. Je ne suis pas habituée.
Je continue et j’ai envie de danser. Alors j’entre dans le premier club, vide, et je mets l’ambiance. On m’offre un cocktail et un groupe de touristes allemands qui viennent fêter l’enterrement de vie de garçon d’un camarade (mariage dans deux semaines) se prend au jeu. Je quitte l’endroit, mes aisselles commencent à puer et je n’ose pas vraiment lever les bras car j’ai la touffe. OK, ça fait partie du projet.
Vila Misterii, Alex Mlynarcik, 1967-2007
Je vais à un autre endroit : un petit bar où il y a un concert. Il y a 3 spectateurs et moi qui gesticule. J’adore. Après « I’m walking » de Fats Domino, je quitte l’équipe.
Je vais rejoindre Arni, chanteur kosovar d’opéra qui tient un petit bistrot-shop. J’ai envie de l’interviewer et de capter sa grande expressivité. Malheureusement, il a pas mal de travail et ne peut m’accorder un moment. C’est comme ça Marinka ! Tu aurais dû le faire lors de la première rencontre. Oui, le train ne passe qu’une fois. Je garderai en pensées ses paroles sur l’Albanie, sur l’art et sur l’opéra. Il m’avait dit : « Dis-moi les œuvres que tu aimes et je te dirai qui tu es ! »
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