Comme d'habitude quand je couche "dehors", je me
lève tôt. A 7h, je suis dans la petite ville et je rencontre Lydia et Kata,
deux belles femmes qui nettoient – apparemment – la rue et l'espace public.
Elles m'invitent pour un café, un big sandwich, une cigarette. J'apprécie le
tout. Etre sur la place publique, entourée de personnes, me réchauffant au
café. Le soleil est présent, sa chaleur se fait déjà ressentir.
C'est une longue journée, structurée par de petites pauses
dans les petits magasins de village qui font office de café. A chaque fois, je
m'arrête, je bois et j'échange avec les hommes assis, certains déjà bien
alcoolisés.
J'aime cette ambiance, cette simplicité, cette spontanéité, cette
chaleur humaine. Les pieds nus, le visage qui en dit long, certains habits
sales et troués, on va à l'essentiel. Il y en a un qui veut à tout prix
m'offrir un café chez lui. Il me fait des avances avec un petit jus d'orange et
deux barres de chocolat. Je ne peux accepter son offre. Je veux avancer. Ai-je
tort? Est-ce une grosse insulte que j'ai commise? Refuser l'hospitalité? Avant
d'atteindre mon but du jour, j'ai des maux atroces dans le bas du ventre. Je
les reconnais. J'ai peur d'avoir une infection de la vessie. Je n'ai qu'une
idée en tête: foncer dans le premier hôtel pour me doucher, prendre un
médicament et dormir. J'ai tellement mal que je prends un taxi pour le
kilomètre, même pas, qu'il me reste à parcourir. Je suis à l'hôtel. Pliée et
jambes serrées. Enfin dans un espace clos, au repos.
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