Je suis heureuse, j'ai pu avoir un rendez-vous avec la
curatrice du Musée municipal de Larissa. Marya m'a préparé un petit-déjeuner
sain avec une tasse de lait chaud, du pain aux céréales accompagné de pâte de
sésame au miel et d'un bol de cornflakes, le premier de tout mon voyage. Elle
m'offre un sac de fruits et des galettes pour la journée. Je prends un taxi
pour traverser, car je ne veux pas être en retard et, c'est bon, j'ai parcouru
ce trajet hier à pied.
Valentini est là et me consacre 1h de visite et de
discussion. La collection du musée appartenait à un célèbre médecin grec qui a
légué toutes ses œuvres afin de les rendre publiques. En 1983, la ville a reçu
les 700 œuvres et, en 2004, elle a décidé de construire un bâtiment en
l'honneur du médecin. Depuis 30 ans, le musée est actif dans la médiation avec
toutes sortes de publics, particulièrement avec les classes. Valentini me dit:
"Il faut éduquer les gens. Et pour rendre accessible l'art contemporain,
il faut créer des ponts, rendre les gens actifs." Elle me dit encore
qu'elle ne croit pas en Dieu, mais que l'art, c'est de l'espoir. Avec ces phrases,
je prends la route. Dans la périphérie, je fais halte pour une pause de midi.
Un bus s'arrête, le chauffeur descend, empressé, et me demande: "Do you
want bread?" Il m'offre non seulement du pain, mais des pommes de terre.
Il s'en va. Un éclair. Une générosité. Merci.
L'après-midi, ce sont deux immenses plaines, plateaux qui
occupent mon attention et captent mon énergie. Il y a peu ou quasiment rien. Une
route, une ancienne gare, de petits autels. J'ai de la peine à me motiver.
Finalement, assez tard, j'arrive au village. J'interpelle deux jeunes et belles
filles. Angelikki a une incroyable énergie et me fait visiter le village. Elle
a 17 ans, joue du violon et aimerait étudier en Autriche ou en Allemagne.
C'est pour cette raison qu'elle apprend et pratique la langue. Tous les jeunes du village nous rejoignent: petit et grands sont intéressés. Le village, c'est une grande famille. Je passe la soirée parmi ce groupe et je m'offre une virée. Je peux dormir dans la famille d'Angelikki. Ses parents ont de la vigne et produisent le vin du village.
C'est pour cette raison qu'elle apprend et pratique la langue. Tous les jeunes du village nous rejoignent: petit et grands sont intéressés. Le village, c'est une grande famille. Je passe la soirée parmi ce groupe et je m'offre une virée. Je peux dormir dans la famille d'Angelikki. Ses parents ont de la vigne et produisent le vin du village.
La mère, d'origine albanaise, avait dû fuir son pays à cause
de la guerre et a rencontré le père, en Grèce. Elle avait 15 ans et lui 35.
Deux ans plus tard, elle attendait son premier enfant et devait interrompre son
parcours scolaire. Maintenant, à 37 ans, elle suit des cours au lycée aux côtés
de sa fille, afin d'avoir accès à l'université. Elle aimerait étudier la
philosophie. Dans la famille, on lit, parle, discute du communisme, de Marx, de
Nietzsche et d'autres grands penseurs et poètes. La maison est petite: 3
pièces. Je dors dans la chambre des 3 enfants, seule. Toute la famille, mis à
part le père, dort dans le salon sur le canapé. L'été, c'est comme ça, ils
dorment dans la pièce la plus tempérée.
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