Avant-dernier jour de marche. A
nouveau, des paysages incroyablement différents qui défilent sous
nos semelles. Wendy et Ramon sont costauds. Rien ne les effraie. Ni
de marcher à reculons (Ramon le fait souvent pour „filmer“ ma
„face“ alors que je suis en train d'escalader quelques pentes) et
Wendy, le bras musclé à force de tenir la perche, gère la
réalisation, le tournage, l'équipe! Ils sont là, à fond dans leur
part, dans leur domaine, à fond avec moi. Je suis touchée.
La journée est longue et se termine
par une „randonnée pédestre“ à la Suisse, c'est-à-dire
qu'elle est très similaire aux chemins montagneux qu'on trouve dans
nos préalpes et alpes helvétiques. C'est même balisé! Le sentier
est très raide, caillouteux et nos genous ne sont pas réjouis. Nous
sommes tous les trois très fatigués, à nos limites. Mais l'effort
en vaut la peine. Une famille de sanglier est campée devant nous, à
quelques mètres, pas loin d'un restaurant et ils ne bronchent pas.
Trop occupés par la nourriture.
Puis, on s'enfance dans le village
et on fonce pour s'asseoir dans une taverne et savourer (ou se
piffrer) avec des spécialités grecques. On a tellement faim! Au
niveau campement, ce n'est pas la joie. Je laisse tomber ma
sempiternelle quête d'artistes et veux passer la nuit, la dernière
nuit, dans ma tente! J'aperçois une chapelle élevée sur un petit
sommet au-dessus du village. Wendy et Ramon m'accompagnent pour
filmer une dernière fois. Mon idée n'était pas excellente. Pas
moyen de camper. Trop rocailleux, pas de terre, mais juste de la
roche et des cailloux partout. Je dormirai sur le banc à côté de
la chapelle. C'est-à-dire mal ou quasiment pas du tout. Le banc
penche et je suis quelque peu trop large... Mince! Moi, qui ai cru
avoir perdu de la matière et m'être affinée... Tu parles! Que de
muscles. Je me suis élargie, hé oui! Va, Marinka, ferme tes
paupières, pour ta dernière nuit.
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