KPR-3: Jour 23 | Dresde

C’est le petit Paulo qui vient me sortir du lit en m’appelant de derrière la porte « Mika » ou « Maika ». Il a des yeux et un sourire à charmer n’importe quelle femme. Je me laisse volontiers séduire.

Dresde, en plein soleil, les touristes abondent dans ses rues. Pas question de Pegida. Quoi que les manifs sont courantes. Notamment, il y a deux semaines, une masse s’était figée devant la nouvelle œuvre de la « FrauenKirche », église qui devait représenter la révolution heureuse et paisible. Et pourtant, les gens sont là, ancrés dans une mentalité raciste, conservatrice… on m’avait prévenu de ne pas sortir après 21h dans les rues de la ville. Il y aurait, parait-il du danger. Non, je ne l’ai pas senti et je ne suis pas sortie. Trop bien installée chez mes hôtes. Et aussi très occupée à fournir les réseaux de mes dernières nouvelles. L’après-midi, je rencontre Irene, une étudiante de la Haute Ecole d’Art, la célèbre Académie royale de Dresde. Assises à trois sur les escaliers du bâtiment en plein soleil, on parle et échange nos points de vue. Je profite pour poser toutes mes questions. Il y a une grande ouverture de la part de mes interlocutrices.