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Dienstag, 9. Mai 2017

KPR-3: Jour 32 | Prague – Horní Jirčany



Je mange une soupe qui parait être dans le bol depuis un certain temps. Les croutons sont un peu mous et le poireau frais. Tout cela pour dire que j’ai quitté la belle et resplendissante Prague. Je me retrouve lentement en campagne, ou encore en périphérie. J’ai avancé plus que ce que je devais. La banlieue (qui est d’ailleurs un village : Jesenice) ne me plaisait guère. J’ai accosté une dizaine de personnes. Mais rien d’artistique à l’horizon. Je suis seule dans une grande salle, les deux autres sont enfumées où quelques personnes regardent un match de foot. C’est compliqué avec la langue et j’ai l’impression que bien des fois, les gens doivent me prendre pour « une drôle de fille ». J’ai planté ma tente dans le seul gazon d’une maison qui n’est pas encore vert. Situation absurde. J’aurai pu continuer ma quête car chaque maison a de superbes surfaces aux alentours, mais je me suis adressée à un couple qui a tout récemment emménagé (donc étrangers au village) et le gars me paraissait ouvert et sympa. Donc je suis revenue sur mes pas. C’est un peu une situation de survie. Survie, car il se fait tard. Et au lieu de marcher, de me trouver un endroit dans la nature, je reste dans la civilisation : jardin, soupe et électricité dans le bistrot du coin. Totalement drôle dans le sens non commun.

Le gars qui m’a ouvert la porte a aussi voyagé en Australie. Backpacker. Je me pose la question : est-ce seulement les gens qui font l’expérience, une telle expérience qui sont ouverts ?
Je suis convaincue d’une chose : oui, les rencontres fonctionnent seulement si les deux parties se montrent intéressées.

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