C’est spécial de passer la frontière. Là, elle n’était ni marquée, ni signalée, ni présente mis à part un petit panneau qui indiquait, dans l’autre sens, la République tchèque. Je quitte ce pays avec une mélancolie. Le ciel est gris et mon cœur aussi. Je n’ai plus de voix, signe de mes émotions trop abondantes ? Je passe cette limite invisible au calme en ayant quitté Znaim et le magnifique ancien monastère à Louka qui commence à se désagréger. J’adore cette atmosphère. Et voilà, tu es… je suis en Autriche et j’emprunte la route des vins. Changement de décor, de langue, d’argent… C’est fou, juste quelques mètres et tu atterris dans complètement autre chose. Je peux lire, je comprends et j’ai l’impression d’arriver dans le « connu ». Je m’étais habituée à être l’étrangère, à communiquer différemment, à aller à l’essentiel. Bon, il y en aura encore bien quelques pays où la situation sera similaire.
Les petits villages de vignerons ressemblent à ceux que j’ai traversé quelques kilomètres auparavant en Tchéquie, mais ici tout paraît un rien plus sophistiqué et en bon état. Et aussi, je m’étonne de la densité des informations. En Tchéquie, j’ai apprécié la sobriété… peut-être par faute de moyens.
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