Labels

Mittwoch, 26. Juni 2013

KPR-1: Résumer



(Avant-propos: veuillez m excuser les fautes d’orthographe et autres bizarreries syntaxiques, les claviers varient selon les internet cafés… Entschuldigung für die Sprachfehler, nein, es gehört dazu).

Comment résumer 2 semaines en quelques mots? Grande question… il s est passé «relativement» beaucoup d évènements. Là aussi, je dois me focaliser sur l essentiel, et tant mieux, car le temps ne m est pas infini, donc ne pas s égarer sur des détails, mais tirons les lignes principales de cette période. Au lieu de relater chronologiquement ce qui s est déroulé, je vais regrouper les moments forts selon les différents thèmes.

Was ich schon jetzt sagen kann, ist, dass ich mich überhaupt nicht langweile, auch wenn jeder Tag ziemlich ähnlich läuft: Zelt abbauen, Rucksack einpacken, Frühstück irgendwo in der wilden Natur jagen, immer diesselbe Fragen antworten, sich verlaufen, Kunstmuseen und – institutionen anschauen, Übernachtungsort suchen, Zelt bauen, sich erfrischen, essen und danach schlafen… Na ja, es klingt als Routine, aber es ist doch keine Monotonie. Es gibt täglich genug Überraschungen, Entdeckungen und wenn nicht, dann bin ich auch mit mir ganz schön beschäftigt… mit den eigenen Kräften und Selbstmonologen.

Donc, je ne suis effectivement, jamais seule. Il y a moi, moi, et moi. Quatsch. Non, il y a la nature (tellement vaste, tellement dense avec mille et un bruits, mes sens sont devenus avec le temps très à l’affut), puis les gens que je rencontre, mon esprit qui suit le rythme de la marche (je ne suis pas encore arrivée à l arreter… atteindre le vide complet, non, il y a encore trop de distractions), mon corps dans toute son entité (il parle bien, surtout ces derniers temps), et puis aussi, les pensées des gens, ce que l’on m a confié et sur quoi je médite. Et finalement, il y a aussi Dieu. Donc, je ne souffre pas de solitude. Je suis à vrai dire, tout le temps, entourée, accompagnée.

Die Zeit läuft zu schnell. Ich bin seit einem Monat unterwegs, fast die Hälfte geschafft und merke, dass es doch, auch wenn man zu Fuss ist, vorwärts kommt. Ja, das ist möglich, das ist machbar, die Strecke Fribourg – Berlin zu laufen. Dies zu merken und selber zu erleben, ist genial. Das ist etwas ganz einfaches, keine Zauberei, es ist eigentlich etwas ganz «simples»: LAUFEN. Einfach festzustellen, dass du mit deinem Körper auch 550 Km machen kannst, ist eine riesige Freude. Ich glaube, dass der Kern dieses Projektes auch darin liegt, wahrzunehmen und zu erleben, dass die Welt doch nicht ganz «böse» und «fremd» ist, dass man was riskieren und wagen kann, darf, soll.

Je souhaite pour le reste du voyage profiter de chaque instant, je suis consciente que chaque moment est unique. Ce projet est un vrai luxe. Avoir le temps de prendre le temps. Marcher 6-7 heures, avoir sa maison sur le dos, obtenir des entrées gratuites pour les expositions, se reposer et se ressourcer dans les musées, recevoir des pensées, de quoi cogiter, à travers les discussions sur l’art, etre bénie par différents Leiter et autres commissaires d’exposition, que veux-tu de plus. La vie peut etre parfois, tellement simple. Alors pour répondre aux gens qui me posent la question:

comment? T’es vraiment à pied?
comment tu fais pour dormir? Où?
comment tu fais pour manger?
comment tu fais pour t orienter

Auf der Straße findest du alles.





Klar, man sieht jeden Tag, eine Frau mit «Wanderungsausrüstung» mitten im Dorf oder Stadt. Die Leute schauen mich oft mit grossen Augen, als ich aussererdisch wäre. Ich habe manchmal den Eindruck, ohne arrogant zu sein, dass ich wie eine Erscheinung bin. Ich mag diese Reaktion, das heisst, die Leute sind wach. Man soll manchmal die Menschen wecken, nie einschlafen. Ein Bauer sagte mich vor ein paar Tagen, dass ich wie ein Sechser im Lotto sei. Also achtung, Leute, wenn ihr mich seht, könnte gut heissen, dass es bald Glück bei Euch gibt. Ach, ja, fertig mit dem Quatsch. Aber zurück zu den Fragen: ja, es ist alles möglich. Ganz einfach (die Herausforderungen kommen von sich selbst).

Nun die Antworten:
ich bewege einen Fuß nach dem anderen.
ich schlafe wie jeder andere Mensch.
Ich höre auf den Magen. Wenn er zu fest Lärm macht, esse ich was.
Die Wanderkarten sind meine besten Freunden.




Ja, als junge Frau (alle schätzen mich jünger als ich bin), ist doch möglich, diese Strecke alleine zu machen. Was wunderbar ist, ist zu merken, dass man dazu fähig ist. Die Ängste, die ich hatte (traue ich immer zu fragen, wo werde ich schlafen, werde ich mich verlieren, wird mein Zelt halten, werde ich Schmerzen haben, schaffe ich überhaupt so lang zu laufen?) sind irgendwann weg. Du bist alleine, mit dir selber, und es liegt nur an dir, ob du in einem Garten bei Leuten oder wild im Wald oder auch auf einem Tennisplatz zeltest. Es liegt nur an dir, dass dein Projekt bekannt wird, aber manchmal geschehen super schöne Glücksfälle (siehe Anekdote Druckfehler Karte). Ist es Schicksal ? Ich weiss es nicht, immerhin höre ich immer mehr auf meinen Instinkt (wenn nicht dann kommt von alleine etwas zurück, z.B. Mit den Umwegen).

Oui, il y a vraiment un équilibre qui se crée et ce projet m’a rendu vraiment consciente sur ce point. Il y a eu certains moments où je me sentais assez sure de moi et j’étais moins prévoyante, plus distraite et paf, c’est là que tu fais le plus d’erreurs. Erreur, grand mot, mais c’est là que je m’égarais, alors j’ai fait quelques détours, des va-et-vient, ou simplement tourné en rond, non pour le plaisir de la marche, mais par simple inadvertance. On reste humain. Aussi, ce que j’ai remarqué, c’est que là où je m’attendais à pouvoir camper sans problème, c’est à ces endroits précis que l’on m’a refusée (pour l’instant seulement deux fois). Donc, ne sois pas trop fière et sure de toi, Marinka, continue à etre confiante, vigilante, mais reste ouverte. Et là où je m’attendais le moins à quelque chose de spectaculaire, c’est à ces moment-là que se sont déroulées les plus belles rencontres, les choses les plus imprévues (voir/siehe Kunstarchiv Darmstadt).





Viele sagen mir: «Respekt. Du als Frau unterwegs, ist nicht ohne. Ist doch gefährlich. Du bist so jung.» und dann man fragt mich: «Ist es Teil des Studiums? Oder Abschluss?» Liebe Leute, ich bin bald 30, sozusagen keine Teenager mehr (oder?). Klar meine Eltern machen sich Sorgen, aber ich muss selber für mich gucken (sie fragen immer, da sie mich oft zwischen 20 und 25 einschätzen). Und nein, ich habe schon mein Studium vor genau 2 Jahren abgeschlossen. Nein, es ist kein Kunsthochschule Projekt, es ist mein eigenes Projekt, die Idee und Wunsch kommt aus mir, und dafür, muss ich auch sagen, bin ich stolz. Ich arbeite daran seit letztem Sommer und nun realisiere ich die letzte Phase des Gesamtprojektes ART-ON-ROAD.

Je ne vous en veux pas, vous personnes que je rencontre, et finalement, toutes ces questions, sont la base d’une conversation et je vous remercie pour l’intéret que vous portez à mon projet. Donc, je continuerai à répondre poliment :) aux gens qui se trouvent sur mon chemin. J’aimerais juste terminer cette «introduction» en écrivant que ce projet est un vrai et pur luxe. Je m’octroie ce temps, neufs semaines, à marcher tranquillement vers la Kunstmekka. C’est un luxe parce qu’aujourd’hui, on n’a plus le temps de se rendre à pied dans un autre pays, c’est un luxe parce qu’on n’ose pas vraiment interpeller son voisin, c’est un luxe, parce qu’on a perdu le lien aux choses toutes banales. Marinka, stop moralisatrice. Merci aux personnes qui me soutiennent par mille et une manière: en croyant au projet, en priant ou pensant à cette «Kunstpilgerin», en allumant une bougie, en m’offrant l’hospitalité, en m’accueillant, en me échangeant quelques mots, en faisant un don. J’accueille et tout cela m’accompagne.
Das muss ich auch auf Deutsch übersetzen, sonst mache es nicht, aber gerade diese Stelle ist wichtig: Danke an allen, die mich und das Projekt auf irgendeine Art unterstützt: Gebet, Geld, Essen, Gedanken, Kerzen, Austausch, Platz zum Zelten, Segnen, Eintritt, Balsam, Kontakte, all das hilft mir und bringt mich weiter.

mit Christine, Andreas, Johannes, Lukas in Darmstadt




mit Manfred in Worms


Petra in Gernsheim








mit Andreas und seiner Freundin in Bruchsal



Mit einem netten Bauern in Allmenfeld