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Samstag, 31. Oktober 2015

KPR-2: Révélations

Allora, j’ai quelques 18 jours à narrer. Un peu moins de trois semaines se sont déroulées entre Rivoli et Vérona, ville dans laquelle je me trouve aujourd’hui. En quelques mots, c’est un peu banal, mais vero.

Parfum
les Italiens sentent bon. Quelque soit l’endroit, petit village de rizière ou cité, ce n’est pas un mythe, tu respires la lessive ou le parfum. C’est agréable, surtout si les propres odeurs se font de plus en plus présentes.

Velocita
les Italiens aiment les voitures et te le font comprendre.

Sécurité
Soit il y a un «cane» qui t’accueille en aboyant, soit tu es sous les yeux de la caméra de surveillance de la ville. J’ai été surprise de voir autant de panneaux qui indiquent «Ville surveillée». La majorité des maisons sont cloturées, grillagées et volets fermés. Alors quand tu crois arriver dans un village «abandonné», détrompe-toi, c’est pour mieux tromper l’ennemi. Ces derniers jours, j’ai appris le pourquoi: il y a beaucoup, beaucoup de cambriolages… Les gens deviennent alors méfiants et prennent leurs précautions.

Paysage
Plat. Pour une Suissesse, c’est contrastant, mais on finit par s’habituer et on se réjouit des ascensions de 10 mètres de dénivellé.

Prostitution
Dans ces paysages un peu particuliers ou tu crois etre seule, à marcher tranquillement, il y a de temps en temps, après un tournant, une magnifique femme qui attend sur une chaise en métal et en attendant le client, elle téléphone. Devinez ce qui m’est arrivé… on m’a prise pour l’une d’entre elles, meme si je n’ai pas l’appareil pour (ou alors avec ma tunique noire et mon sac à dos, je lance peut-etre une nouvelle tendance…). Effectivement, j’ai été accostée deux fois et on me fait un signe ou me parle (la première fois, il m’a fallu 2 minutes pour comprendre ce qu’il voulait, alors que moi je raconte ce que je fais et lui dis que je ne suis pas perdue. Et pour la deuxième fois, très vite capito). Au moins, ils sont clairs et francs dans leur requete.

Energie
Plus j’avance, plus je remarque qu’il y a une logique, une sorte de fluide entre les rencontres, les situations, les anecdotes. Peut-etre j’interprète les évènements sous l’angle de «l’extase du voyage». Certainement. Ce dont je suis sure: donner-recevoir/recevoir-donner. Tu lances une action dans l’univers et l’univers te répond (d’une manière ou d’une autres, vero, bien sur). Ce qui est précieux et juste génial, c’est que tu ne sais pas comment ton jour va se dérouler. Bien sur, tu marches; les km, il faut les transpirer; la route, la piétiner; ta sueur, l’accepter. Mais le reste, ou du moins, une grande partie, c’est l’improvisation, la spontanéité… Provoquer et tester. Constater et renvoyer.

Question art-artisanat
Je pourrais dire que je suis un peu une artisane des kilomètres. Je sculpte les distances, les intègre, les digère, mais ne laisse pas de trace. La trace est interne, intérieure.

Reprenons par le début. Suite du voyage après Rivoli.