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Samstag, 24. Oktober 2015

KPR-2: 27ième jour | Seggiano—Caravaggio


Je quitte Mario. Je quitte Seggiano pour Caravaggio. Je pensais arriver dans une ville qui respire l’art, qui respire le maitre, les fresques. Non, c’est une légende. La petite ville n’a rien à voir avec l’artiste, mais les habitants aiment toutefois vanter la parenté – fictive – avec celui qui fut le concepteur du chiaroscuro (clair-obscur). Comme d’habitude, j’interpelle une personne et demande s’il y a des artistes dans le «payse». Antonio me répond, qu’il y en a un, se trouvant de l’autre coté de la ville. Et puis, très rapidement, me parle en anglais, un anglais parfait avec un accent américain et me demande si j’ai un endroit pour dormir.

Si la cohabitation pour une nuit avec lui et sa maman de plus de 90 ans ne me dérange pas, alors j’ai un endroit ou atterrir. J’accepte, meme si cela sort de mon concept… deux nuits, que je ne suis pas chez des «artistes». Mais je constate que Toni, s’il ne l’est pas parce qu’il ne pratique pas, a une ame d’artiste. C’est un libre-penseur. Un voyageur. Un gars qui a fait beaucoup d’auto-stop. En Amérique. Qui joue de la guitare, qui se sent bien avec les artistes, qui a une première formation de jardinier, puis est devenu professeur d’anglais, et qui est agé de 17 ans, mais pour des raisons politiques et administratives, doit mettre un autre chiffre. Toni est mon guide, me montre tous les recoins de la petite ville, passionné et passionnant, m’emmène à «caminare» avec des pantoufles et une dégaine particulière, à travers les ruelles.

Il tente de me persuader de rester encore quelques jours, m’invite pour une escapade le lendemain, dans les montagnes, dans un magnifique petit village ou l’on produit une bonne «grappa». Il veut que je sois son invitée. Il veut contribuer au bien-etre de mon voyage. Je réfléchis… mais ma décision est assez rapide. Je dois continue. Je dois avancer. Seule. Et continuer mon projet. Toni, je reviendrai, l’Italie a tellement d’endroits à contempler et découvrir.