Puis, je retrouve Klaus (qui interrompt sa journée exprès pour moi... comme si on n'arrivait pas à se quitter) pour aller chez une artiste, Anja Meuthenm qui a une boutique, une école de peinture et un atelier de céramique. Tout cela en une personne ! Son parcours est intéressant (elle a étudié le droit, a travaillé dans le marketing pour la boîte de son père qui vend des vis : mais rien pour elle. Elle suit alors une école pour devenir art-thérapeute, pour que son entourage puisse s'accommoder gentiment de son choix de vie. Alors, elle s'engage et se développe. Le matin même de notre rencontre, elle se posait la question (que j'allais lui poser) : « Travailles-tu dans l'art pour vivre ou pour survivre ? »
Pile-poil dans le mille ! Les moments et le projet son justes. Tout s'emboite. Magnifique !
Je quitte l'endroit, repasse chez Klaus pour mes affaires et prends la route. Sur mon chemin, je fais halte au Kulturhaus (maison où il y a des pièces de théâtre, concerts, opéras...) et notamment des œuvres d'Anja M. sont exposées.
J'arrive à la réception et le directeur m'accueille comme s'il était au courant de ma venue. Il me fait une visite complète, en passant par le théâtre, la salle de spectacle, les coulisses, la galerie, les loges, les bureaux, la cage d'orchestre, l'atelier, le garage, les bureaux. Je suis comblée. C'est un bâtiment qui date de la DDR et il y a une ambiance du temps passé. J'aime ces endroits vides qui racontent tellement. Le directeur me montre encore son bureau, m'offre un café-filtre et me dit qu'il croyait que j'allais menacer le réceptionniste avec mon couteau !!!! Mais c'était le manche de ma GO PRO ! C'est pour cela qu'il s'est précipité à la réception pour protéger son équipe. Quelle histoire !!!
Finalement, je prends la route et il commence à pleuvoir. Pour la première fois, je déballe tout et m'enveloppe dans cette magnifique toile rouge qui me recouvre complètement. Vers 18h30, j'arrive à Kreuzebra.
A nouveau, en quête de l'artiste rare…. Rien à l'horizon. Alors, j'opte pour une grande ferme. Je peux m'abriter sous l'avant-toit en bois de la bâtisse.
Soulagée et même douchée, en avant pour continuer la recherche. Il y a une seule « Kneipe » ouverte où six gars sont en train de regarder le match « Monaco-Dortmund ». Je m'assieds et c'est toujours un grand moment : on me scrute telle une extra-terrestre. Je commande deux thés menthe et la patronne me les offre et m'informe sur la culture du village. Il y a bien un jeune acteur/comédien de 18 ans. Juste avant de prendre la porte, je parle avec les gars dont la voix est plus haute et plus forte que celles des femmes en plein orgasme, lors des buts réussis ou manqués. Au fond, ils sont sympas. J'étais à fond dans les clichés, ils se sont intéressés à ce que je fais. Je pars et sonne à plusieurs portes. Mais peine perdue pour le jeune comédien. Fin.
Ce n'est pas grave. Au lit. Enfin !
Keine Kommentare :
Kommentar veröffentlichen