Après avoir rencontré Kinga,
directeur du département de communication à l’université Monoly-Nagy, je
reprends la route le long du Danube, puis le long du canal. En à peine quelques
kilomètres c’est déjà la campagne qui cache la banlieu peut-être. Dans tous les
cas je me sens bien et me mets à admirer les pêcheurs sur le canal. Les
Hongrois sont de vrais férus de poisson : la carpe, le poisson-chat etc.
D’ailleurs l’une des soupes
traditionnelles et la soupe de poissons.
Parfois j’ai l’impression
d’être une extraterrestre et de vivres des situations hors du commun même si en
fait, elles sont très ordinaires, c’est le quotidien des personnes que je
croise.
J’arrive à destination en
début de soirée. J’ai envie d’une grande salade mêlée avant de me trouver un
endroit pour camper. Ce soir pas de rencontre artistiques, je dois digérer ce
que j’ai vécu à Budapest. Au tomber de la nuit je croise un petit monsieur qui
m’interpelle. Une grille nous sépare, la langue aussi et pourtant le portail
s’ouvre. Il m’offre sa chambre. Il est seul et je me demande si j’ai bien fait.
Il m’a l’air sympa et digne de confiance. Il a un côté très affectueux, presque
enfantin (peut-être que je suis influencée par les petit camions dans sa
chambre). Il veut de la compagnie et il s’en fout qu’on ne parle pas le
hongrois ensemble. J’aurais peut-être préféré dormir à l’extérieur, au frais.
Mais voilà ce sont les règles du jeu de ce voyage, il faut profiter de chaque
rencontre.
Mon hôte me montre des
photos, il a fait sa confirmation à 50 ans passés et il en est très fier. Moi
je regarde et même je me regarde dans cette situation. Après quelques échanges
je lui fais comprendre qu’il est temps pour moi d’aller dormir. Bonne
nuit !
Keine Kommentare :
Kommentar veröffentlichen