C'est pas vrai! Mais c'est pas vrai! J'en ai marre. Je
n'avance pas et je me fais accoster trop souvent. La matinée s'est bien
déroulée; j'ai rencontré une historienne d'art qui m'a présenté plein de
trésors, de petits objets datant de plusieurs centaines d'années, récoltés dans
la région. Il y a des traces des empires romain et ottoman et d'autres bijoux
du Moyen Age. La région dissimule dans ses sols des traces de passage de
peuples importants, mais aucun musée à l'horizon.
Je quitte la famille de BABA GOGA après avoir dégusté une
spécialité serbe, un gâteau feuilleté avec du fromage à l'intérieur (un börek
sans viande). Il est 13h. A 14h, je veux traverser le territoire d'une entreprise
pour rejoindre un chemin. Je me rappelle de l'anecdote en Slovaquie, mais tente
quand même ma chance. Rien à faire. Ok, je continue à marcher sur la route
principale, le long des voitures. Puis une personne s'arrête. C'est un monsieur
que je reconnais, il était chez BABA le soir d'avant.
J'accepte de monter dans
sa voiture pour quelques kilomètres, juste le temps de rejoindre la ville.
Mais, quand je lui dis de s'arrêter parce que je veux continuer à marcher, il n'en
fait qu'à sa tête. Il veut me montrer un endroit de travail. Je comprends qu'il
m'amènera ensuite à l'endroit que je souhaite. Je suis énervée. Ca part dans
tous les sens, sauf le mien. "Tu croyais bien faire Marinka! Eh bien voilà
où tu en es." Zoran est tellement fier que je l'accompagne qu'il me
présente à tout le monde. Il croit que je travaille pour la TV suisse et en
profite pour faire sa promotion. C'est pas méchant, mais c'est complètement à côté
de la plaque. Il revient sur ses pas et m'offre un "schnitzel" serbe. Je m'impose de lui dire que cette fois je marche. C'est bon. Je marche. Et je
campe seule, plantée dans la nature, car j'ai besoin de mon espace. Allez,
bonne nuit!
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