Là commencent les rizières, le plat du plat. Des étendues immenses et des pilones électriques. A perte de vue. Peu de verdure, peu d’arbre. Je me dis que j’aurais de la peine à trouver un bout de verdure pour planter ma tente, s’il le fallait. Les arbres et le gazon, c’est autour des «cascinas», autrement, c’est l’eau et le riz. A Chivasso, au Palazzo Einaudi, le responsable Diego reconnait l’auteur du dessin sur ma main (quand je dis ci-dessus, tout est lié). Après avoir visité une collection du Palazzo Einaudi et qu’on me dit qu’il y a pas d’artistes chez qui planter sa tente, je fais un tour de rues. Il est tard et je suis à l’affut de gazon. Les villages, petites villes sont construites de manière assez similaire: les unes aux autres accollées. Alors pour trouver un «fond» de cour, il faut etre attentif. Je suis refusee et puis, on me dit qu’à l’Hospidale, il y a un parc. Je fonce, je demande et un cappucin habillé de blanc, me dit d’aller dans sa communauté et que si j’arrive avant 20h, on pourrait peut-etre me trouver une place. C’est fait, bien fait, bien accueillie avec un divan pour mon «sacapello».
