Après une nuit passée à l’hôtel de la fille d’Etto, offert par ses soins, je pars la „Augusta Preatoria“. Elle respire l’époque romaine… Je ne m’arrête guère aux vestiges, l’esprit trop décidé à chercher l’art… (Certainement que j’aurais dû m’arrêter). Alors, je trouve ici et là, quelques personnes du domaine qui veulent bien m’accorder quelques minutes. Un monsieur d’une galerie qui me présente une oeuvre du fils de Mussolini et qui me dit que le capital de l’art, en ce moment pour sa galerie, est quasi zéro… Il me confie qu’il a même de la peine à payer la lumière. Puis, je passe à d’autres endroits et me régale les yeux avec les sculptures de Antonio Canova, au Centre Saint-Bénin. Basta, hop, en avant marche… pour Nus. Là, on ne rigole plus. La Vallée d’Aoste, tu la sens passer surtout dans les mollets. C’est en haut, en bas. Oui, c’est magnifique, on est d’accord, les petits villages en pierre, les châtaigniers, les ruisseaux, l’automne avec ses couleurs. Mais, bon, on est humain. A un moment… tropo.
Finalement, un coureur me soulage en me faisant oublier la chaleur et une douleur dans un genou. Ce qui m’étonne chez ce charmant homme, c’est qu’il a un chapelet autour du cou. C’est fort. Même en courant, il est là, le signe religieux! J’arrive dans le village et top, les deux premiers messieurs accostés me donnent une adresse d’une artiste. Alors, andiamo. Je cherche la personne en question. Malheureusement, son frère me dit qu’elle n’est pas là, qu’elle arrivera vers les 20h, mais que je peux aller boire un thé chez les parents. Et puis, je profite pour demander si je peux planter ma tente (j’avais vu du beau vert en parcourant le village) et il me dit oui et me présente une immense surface derrière la maison (par contre, cette parcelle-là, je l’avais manquée). Heureuse et soulagée, je plante mes petits piquets et je rejoins les Debernardi pour du thé et une douche. Le couple est merveilleux, ils ont un certain âge (84 et 85 ans), mais une pêche les habite et font preuve d’agilité physique (ils habitent au premier étage et n’ont pas d’ascenseur) et mentale. Ils m’invitent pour le repas. J’ai droit au primo, secundo, tertio, quatro repas et même à plus. Tout était là: grisini, mortadelle, saucisson de la région, fromaggio, pasta, patata, rôti, fruits, noix, vino rosso et une excellente tisane.
On parle d’Italie, d’histoire, de leur histoire Carla, l’artiste, arrive. Etonnée, elle me dit qu’elle n’est pas une artiste et s’interroge sur les deux personnes qui l’ont définie en tant que tel. Elle me parle d’autres artistes qu’elle admire et, dans son petit atelier, me présente ses créations. Là aussi, c’est le même langage, j’aime son humour, sa simplicité et son sens d’auto-dérision. Elle ne se considère pas comme artiste, mais plutôt comme artisane. On continue notre visite avec sa vitrine, petite pièce, au milieu du village. Je découvre avec beaucoup d’admiration ses créations de tissu, ses poupées entièrement réalisées par ses soins, du squelette de fil de fert, en passant par le rembourrage et jusque dans les moindres détails (la petite dentelle et le crochet des tabliers et panier, elle les fait). Et quand on lui commande une poupée qu’elle nomme aussi „attrape-poussière“, elle en fait toujours deux. Pour que la personne puisse choisir. Elle me dit encore, qu’elle n’a pas trouvé sa voix, car au bout d’un moment, elle passe à autre chose: paniers en osier, paysages en tissus, poupées en tissu, figurines en pâte de bois, fleurs magnifiques en filtre à café, peintures, petits coeurs cousus… Je lui dis que peut-être sa voie, c’est plusieurs choses, et non, un seul domaine. Carla, continue, c’est magnifique ce que tu fais!
Finalement, un coureur me soulage en me faisant oublier la chaleur et une douleur dans un genou. Ce qui m’étonne chez ce charmant homme, c’est qu’il a un chapelet autour du cou. C’est fort. Même en courant, il est là, le signe religieux! J’arrive dans le village et top, les deux premiers messieurs accostés me donnent une adresse d’une artiste. Alors, andiamo. Je cherche la personne en question. Malheureusement, son frère me dit qu’elle n’est pas là, qu’elle arrivera vers les 20h, mais que je peux aller boire un thé chez les parents. Et puis, je profite pour demander si je peux planter ma tente (j’avais vu du beau vert en parcourant le village) et il me dit oui et me présente une immense surface derrière la maison (par contre, cette parcelle-là, je l’avais manquée). Heureuse et soulagée, je plante mes petits piquets et je rejoins les Debernardi pour du thé et une douche. Le couple est merveilleux, ils ont un certain âge (84 et 85 ans), mais une pêche les habite et font preuve d’agilité physique (ils habitent au premier étage et n’ont pas d’ascenseur) et mentale. Ils m’invitent pour le repas. J’ai droit au primo, secundo, tertio, quatro repas et même à plus. Tout était là: grisini, mortadelle, saucisson de la région, fromaggio, pasta, patata, rôti, fruits, noix, vino rosso et une excellente tisane.
On parle d’Italie, d’histoire, de leur histoire Carla, l’artiste, arrive. Etonnée, elle me dit qu’elle n’est pas une artiste et s’interroge sur les deux personnes qui l’ont définie en tant que tel. Elle me parle d’autres artistes qu’elle admire et, dans son petit atelier, me présente ses créations. Là aussi, c’est le même langage, j’aime son humour, sa simplicité et son sens d’auto-dérision. Elle ne se considère pas comme artiste, mais plutôt comme artisane. On continue notre visite avec sa vitrine, petite pièce, au milieu du village. Je découvre avec beaucoup d’admiration ses créations de tissu, ses poupées entièrement réalisées par ses soins, du squelette de fil de fert, en passant par le rembourrage et jusque dans les moindres détails (la petite dentelle et le crochet des tabliers et panier, elle les fait). Et quand on lui commande une poupée qu’elle nomme aussi „attrape-poussière“, elle en fait toujours deux. Pour que la personne puisse choisir. Elle me dit encore, qu’elle n’a pas trouvé sa voix, car au bout d’un moment, elle passe à autre chose: paniers en osier, paysages en tissus, poupées en tissu, figurines en pâte de bois, fleurs magnifiques en filtre à café, peintures, petits coeurs cousus… Je lui dis que peut-être sa voie, c’est plusieurs choses, et non, un seul domaine. Carla, continue, c’est magnifique ce que tu fais!