J’ai très mal dormi, quasi pas. Car étant à côté d’une route où il y avait des feux et comme c’était le week-end, il y avait de la circulation. Oui. J’assume. Ce que je constate, même si tu es dans un enclos fermé, tu es en sécurité par rapport à l’extérieur, mais de l’intérieur, tu ne sais jamais… Le monsieur de la ferme vient vers moi et me demande comment ça va. Je le quitte et vais au Café chez Anna. Recharge de batterie et 2 cafés, 2 croissants. La journée peut commencer. Anna me dit qu’elle m’amène, il ne faut pas que je marche. On se comprend qu’à moitié, mais on se comprend, même langage, je la trouve cool et forte… toujours être à côté d’hommes, depuis 45 ans dans le même village… Anna, je te prends avec moi en voyage.
Alors, je commence mon chemin, sans Via Francigena, par contre, la carte et le GPS m’aident. Je fais un détour par Damanhur, escaladé quelques km en plus, va bene. C’est un endroit très particulier. Je crois arriver dans un autre monde. On m’avait conseillé de visiter le temple de cette communauté, qui est construit sous terre et dont l’accès est quasi secret. Je me suis dit, autant être là, vas-y. Mauvaise surprise, la visite est seulement à 15h de l’après-midi et moi je suis déjà prête là à 11h. Je rencontre la personne de la galerie qui m’explique la technique, science et philosophie du fondateur (Falco). Ce que je retiendrai de ce curieux moment, est la présentation des oeuvres dans une atmosphère hyper-sensorielle: couleurs néos - lumière UV sur tableaux - musique méditative… Une expérience en tous les points de vue. Autre clin d’oeil, c’est que l’endroit était une ancienne industrie Olivetti où les machines à écrire avaient été montées.
Je continue mon chemin vers Castellamonte et Rivarolo. A Castellamonte, un vieux papi me fait des clins d’oeil. Sympa, mais sentant très fortement l’alcool et la main un peu leste… Je me méfie. Il me donne la possibilité de dormir chez lui… je ne veux pas, je veux atteindre Rivarolo. Et là, surprise, je découvre Areacreativa42 ! Galerie et association d’artistes menées par Karin Reisova et sa fille Elisabetta Chiono. Je sonne et dis que je fais ce projet. On descend et Karin m’accueille dans cette maison incroyable. Elle est en plein travail, préparation pour le vernissage de la future exposition (Art Prize CBM, vernissage 17 octobre). Karin m’offre un thé et me demande si je veux du pudding au chocolat. C’est comme si c’était à nouveau une évidence… Elle me parle de la Galerie, des activités, des jeunes artistes italiens, me fait visiter les lieux qui sont d’une grande beauté. Et finalement, je suis logée dans une chambre à l’étage et peux manger la pizza avec toute la famille. Karin me propose de revenir ici lors du finissage, le 15 novembre pour raconter l’expérience du pèlerinage.
Je reviens. Claro!!! Grazie.
