Je suis étonnée comme ça peut être facile de quitter une
capitale. Je me lève tôt, juste avant que n'arrive le personnel du musée. Il
est 6h30, je traverse le vieux bazar une dernière fois. Je bois un petit café
et go! Je me sépare auprès du premier venu d'une carte-abo pour le bus, je
longe la route principale à trois voies et j'arrive dans la périphérie. Assez
vite, je me retrouve dans des villages, puis des champs de melons, de pastèques
et de pruneaux.
Les gens travaillent. Je croise quelques paysans sur leurs
tracteurs. La vallée du fleuve Varda est idéale pour l'agriculture. Je perçois
les montagnes. La République de Macédoine est majoritairement constituée de
montagnes. Je sens aussi le changement de paysage, aride. Pourtant, des
surfaces de vignes se profilent devant mes yeux.
Et des grappes, il y en aura.
D'ailleurs, j'ai pu déguster du vin macédonien, "épais" en bouche et
arborant un taux d'alcool élevé. Durant l'après-midi, j'opte pour me frayer un
chemin au lieu d'user mes semelles sur le goudron. Arrivée dans un village, je
me plante au petit magasin faisant office de bistrot. Même situation qu'en
Serbie. Et là, je rencontre Devji, un pêcheur qui m'invite pour la soirée.
Après avoir pris une douche chez la maman et salué sa dent en argent, on
embarque pour les montagnes avec Bojan, qui y possède une petite maison de
vacances. Devji est un gitan, peut-être aurait-il même des ancêtres
mongols. La soirée est belle. Perdue sur les hauteurs, on savoure des produits
locaux! Merci les gars pour votre accueil.
Devji veut à tout prix me faire
découvrir un endroit "spécial" dans la vallée. C'est un bar où les
différentes cultures musicales se rencontrent: macédonienne, albanaise, serbe,
tsigane, turque… On paie une belle et ravissante chanteuse pour entonner des
airs. Je ne peux m'empêcher de me lever et de danser. On me dit: "Tu
danses comme si tu étais d'ici". Retour en montagne et nuit au frais avec
de l'air pur.
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